Vous êtes nombreux à nous solliciter pour des avis sur les manteaux d'hiver pour homme. Quelle matière ? Quelle coupe ? Comment reconnaître un manteau de qualité ?
Et on comprend bien pourquoi. Le manteau est la pièce maîtresse de notre garde-robe lorsqu'arrive l'automne/hiver. Pièce que l'on va porter chaque jour pour lutter contre les basses températures.
Cela introduit donc deux choses importantes :
- il faut trouver un manteau suffisamment polyvalent pour le porter avec tout
- il faut être sûr d'investir dans de la qualité (c'est une pièce onéreuse)
Voici donc notre guide pour bien choisir son manteau d'hiver.
Les matières premières d'un bon manteau pour homme
Les manteaux en laine
Quand on veut du chaud, rien de mieux qu'un drap de laine (il en existe plusieurs variétés). C'est un tissu isolant même par temps de pluie, respirant et confortable. Et il s'adapte bien à la forme du corps.
On évite donc le polyester et l'acrylique. Ou alors vraiment très peu : au moins 70% laine !
Lorsqu'on rajoute une matière synthétique en faible proportion (moins de 10%), c'est possiblement pour améliorer la tenue de la pièce. Mais au-delà, cela indique que la laine choisie est une laine de moins bonne qualité.
Je m'explique ! Si on rajoute du synthétique pour renforcer la pièce, c'est que la laine choisie est une laine courte de second choix, ou qu'elle est recyclée. Une laine qualitative dont les fibres sont plus longues se suffit à elle-même.
Le problème avec les matières plastiques est qu'elles ne sont pas respirantes. Vous allez donc transpirer quand vous passerez du froid au chaud (métro, bus, bâtiments) ou que vous marcherez dans la rue. Et vos coudes ou le bas du manteau se mettront à lui quand ils s'useront !
Donc dans la mesure du possible, préférez les fibres naturelles.
Le top du top ce sont les mélanges de laine avec du mohair, de l'alpaga, du cachemire, etc. Ces mélanges permettent d'allier chaque avantage de chaque matière entre eux. Par exemple, la douceur du cachemire, la brillance du mohair ou encore la légèreté de l'alpaga, à la résistance de la laine.
Ces mélanges se répandent de plus en plus (surtout en mode masculine), mais n'oublions pas que cela a un prix ; les manteaux en laine mélangée en-dessous de 200 € ont forcément certaines choses à cacher :
- Une matière première de mauvaise qualité,
- Un assemblage médiocre,
- Ou une main-d'oeuvre mal rémunérée.
Les grandes familles de tissus de laine
Le drap est à différencier de la draperie, une famille de tissus beaucoup plus légers dit « poids tailleur ». La draperie sert à la réalisation de costumes alors que le drap sert au manteau. On retrouve donc :
- Poids manteaux = 500gr / mL (on parle de draps),
- Poids tailleur = 150gr / mL (on parle de draperie).
mL signifiant “mètre linéaire”, soit la masse d'1m de rouleau de drap, faisant généralement 1,50m de large (on appelle cette largeur la “laize”)
C'est la première catégorie qui nous intéresse, il en existe trois variantes.
Les lainages mousseux
Plus répandus en mode féminine que masculine, ce sont des laines travaillées en maille assez relâchée. Ces lainages sont chauds mais laissent passer l'air. Ils sont plus pertinents pour des vestes que pour des manteaux (qui se portent en couche extérieure).
À titre d'exemple, on peut penser à certains tweeds dont vous connaissez déjà la texture irrégulière et mousseuse.
Reconnaître un tissage de qualité
Sans parler des lainages mousseux, peu répandus chez l'homme, on peut dire qu'un drap est beau si sa texture est très serrée et d'aspect soyeux.
En revanche, il est très difficile de juger la qualité au toucher. Certains draps sont doux, d'autres rêches, mais cela n'indique rien de particulier. Des agents chimiques peuvent être ajoutés pour adoucir la matière et, au contraire, un drap un peu rêche et rigide est souvent résultat d'une densité forte.
Souvent, mais pas toujours ! Un manteau rêche peut aussi être un manteau composé en grande partie de synthétique. Bref, retenez que le toucher ne sera pas un élément déterminent.
Ce qu'il faut c'est d'abord regarder la composition sur l'étiquette, puis vérifier la densité du tissu et son aspect visuel.